La Quête des Origines - Back to 640 !!!

Episode 2 - Le chaos souffle sur les plaines

(Récit de Tatbuyug,
fils du Lion, fils du Vent et de la Montagne, écrit en shaaran)

A toi Nobanion j’ai dédié ma vie.

J’aime ces plaines que j’arpente à tes cotés depuis
toutes ces années. Le vent souffle sur ma peau, le soleil la réchauffe et la
montagne me donne un abri quand sa colère est trop grande.

 

Stilicon m’a demandé d’accompagner son fils Ténaris. Il
ne l’a pas dit mais dans sa voix, accompagner signifiait protéger. Depuis le
temps que je le connais,  je le comprends
sans qu’il ait besoin de beaucoup parler. Un mouvement de bras, un silence, une
main sur sa hache…

 

Il faut aller prévenir les cités que les Gnolls s’allient
et que leurs forces deviennent trop dures à gérer par le simple Conseil des
Collines.

 

Nous sommes partis avec dix lions vers Kormul. Des
soldats au courage incomparables. Certains sont ceux que j’ai formés. J’aime
voir évoluer la meute. Unie, fière et rapide.

 

Avant d’arriver à Rethmar, nous avons repéré une bande de
Gnolls qui filait vers le Sud.

Les Lions sont partis sur leur piste tandis que Ténaris
et moi finissions la route jusqu’à Rethmar.

La meute nous y rejoindrait. 

 

Les cités ne m’inspirent pas le dégout que ressentent
beaucoup de mes frères.

Notamment parce que j’y suis souvent rentrés.

Comment détester ce que tu ne connais pas ?

Ces murs inspirent un sentiment de sécurité mais le vent
ne souffle pas sur ma peau librement. Ces constructions gênent son chemin.

Un lion en cage ? N’exagérons pas. Mais un sentiment
de contrôle trop grand sur les événements.

On ne peut pas faire prisonnier la nature ou bien, elle
saura vous rappeler à quel point la défier peut être dangereux.

 

L’accueil fut froid mais pas hostile. Comment leur en
vouloir ? Nous sommes des étrangers.

Certains d’entre eux pourraient ne pas arriver en vie
dans un de nos campements…

 

Voici deux jours que nous sommes sans nouvelle des Lions.

Il faut se rendre à l’évidence, il y a eu un problème.

Les gens de la ville parlent d’un Géant qui serait dans
les parages.

D’après les descriptions, il s’agirait d’un Géant des
Collines. Bien que très puissant, il ne viendrait pas à bout de dix lions. Il
doit y avoir autre chose.

 

Nous avons rencontré les seigneurs locaux et leurs
conseillers mais aussi ceux de la ville de Kormul, de quoi faire d’une pierre
deux coups.

Je ne connais plus aucun membre du clan Maupertuis.

De son coté, le père Shieldheart n’a guère changé
d’attitude. Me voir a du lui rappeler de bons souvenirs. Lointains
malheureusement pour lui. Il a en effet bien grossi et s’est affaissé sur son
siège doré. Méfie toi vieillard car pendant que tu danses, d’autres battent le
fer…

 

Passé le temps des présentations, Ténaris a dressé l’état
des lieux.

Regroupement des tribus de Gnolls, meilleure
organisation, meilleur équipement, certains Gnolls bien plus puissants que les
simples hyènes de base et présence d’alliés inhabituels comme des Wemics ou des
Owlbears.

La menace a paru lointaine pour les citadins, voire
bénigne.

Au couvert de leurs murs, les seigneurs désirent des
preuves avant de bouger le petit doigt.

Soit…

 

Nous sommes partis vers les montagnes au sud, le Mur Nord
comme on les appelle.

Cette expédition ne pourrait pas plus refléter ces hommes
des cités.

Si préparés dans leurs murs, si désarmés et inconscients
en dehors.

Il y avait à ce que j’ai compris le second fils
Shieldheart. Celui là avait même oublié de prendre une tente. Peut être
pensait-il trouver une auberge sur la route ou que les soldats de son escorte
lui monteraient un abri douillet pour la nuit.

Sa sœur nous accompagnait. Une guerrière en armure compète
de métal. Je ne sais toujours pas à quoi ressemble le son de sa voix.

Il y avait également un Prêtre du Soleil. Enfin quelqu’un
avec les pieds sur terre. Malheureusement, il devrait les mettre hors de ses
murs car ces plaines ne sont pas remplies que de frères.

Et pour finir, un scribe…

 

La trace du Géant fut aisée à remonter. Trop ?

Par contre, aucune trace de celles de nos Lions.

 

Nous sommes arrivés en vue d’un camp installé au pied des
montagnes dans les ruines d’un château.

Nous avons décidé d’attendre la nuit pour donner l’assaut.
Clairement, la tenue de l’équipe barrait les options discrètes et c’est l’assaut
frontal qui fut choisi avec grand fracas pour les ennemis.

 

Cette charge héroique perca les défenses des sentinelles
et le combat s’engagea au milieu des ruines.

 

Des Gnolls, des Ogres et le Géant des Collines…

Le combat faisait rage.

La guerrière fit des prouesses martiales malgré son frère
sur le dos qui lui non plus ne donnait pas son reste. Diminué en taille par un
artifice magique, il se faufilait dans le dos des adversaires pour les
embrocher de sa pointe. Le prêtre se rua également dans la mêlée et referma les
blessures infligées par les flèches gnolls et les massues des ogres. Le scribe
se révéla en réalité être un mage qui bombarda nos ennemis de flammes après les
avoir ralentis.

Le cas du géant fut plus compliqué notamment de par son
allonge terrible d’efficacité au milieu des ruines. Le courage aveugle ou le
manque de tactique faillit couter la vie au mage qui se retrouva à la merci d’un
coup du géant qui lui aurait arraché la tête.

D’autant que sortant de nulle part, un Ogre apparut
derrière le magicien, une épée à deux mains géante prête à frapper. Sa peau
bleue ne faisait pas de doute sur ce qu’il était. Un Ogre Mage !!!

Pour sauver sa vie, le mage lanca sa magie sur Ténaris
avec pour conséquence de les voir échanger leur place sur le champ de bataille !!!
Quel maléfice !!!

Ténaris se retrouvait à la place du magicien, sous le
coup du géant !!!

Les coups conjugués eurent raison de cette
montagne de muscles, par chance déjà blessée avant notre arrivée.

L’Ogre Mage vit la roue tourner en même temps que le
géant s’affaissait.

Il décida de négotier sa fuite.

 

Le mage et le dandy posèrent les questions.

L’ogre s’était assuré d’un marché avec la caution morale
de la compagnie, le prêtre solaire.

Mais sa parole n’engageait pas tout le monde… ce fut dur
pour moi de ne pas relever mon arc plus tôt. Mais la fin justifie les moyens.
Un prisonnier peut parfois changer le cours d’une guerre.

Lorsque la compagnie citadine jugea en savoir assez, l’Ogre
se mit en tête de partir.

Deux flèches le clouèrent aux ruines qui lui serviraient
de tombe.

Déjà trop de sang avait du couler par sa faute.

Les autres me regardèrent mais aucun ne dît mot. Juste
des regards.

 

Sur le retour, je pris le magicien à part. Il n’était pas
rassuré.

Je lui fis comprendre que s’il devait y avoir une
prochaine fois, sa magie devrait être ciblée sur moi.

Je compris après coup ce qu’il craignait.



04/12/2011
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