Episode 4 - La loi des plaines
Récit de Ténaris Manteaulion...
Seule la colère retenait encore mes larmes. Que faisait cette boule en fond de mon ventre, si lourde, si profondément enfuie. Je n'arrivais pas à savoir vers qui diriger cette hargne. Vers ces chacals à deux pattes qui avait occis mes compagnons et amis ? Ces vautours qui avaient osé profaner le lieu de leur sépulture ? Ou vers moi, qui avait été incapable de les retrouver à temps. Eux qui en un sens n'étaient présent que pour me protéger, comme Tatbuyug. Les lions n'étaient rien sans les leurs, mais je me sentais d'avantage comme un lionceau, un chaton, aux griffes émoussés impuissant devant les sinistres évènements passés.
Je jetais un regard vers Tatbuyug, vers ce grand guerrier, ce lion redoutable aux cicatrices et aux exploits multiples. Qu'étais-je face à lui ? Un garçon encore dans l'ombre de son père, fier parmi les fiers, qui par de vaines bravades essayait d'attirer l'attention à lui. Un guerrier ? J'en avais bien l'épée et l'armure mais que connaissais-je vraiment des batailles et de ses affres.
Je me sentais vide, inutile face aux événements qui nous précipitaient peu à peu dans la tourmente. Depuis que j'avais rencontré mes nouveaux compagnons j'essayais de leur montrer la meilleure image que je pouvais, celle d'un brave affrontant mille dangers pour la gloire des siens. Mais j'étais terrifié. Terrifié de ce monde et de ses dangers que je connaissais en définitif si peu. Mon monde, nos steppes, me semblaient encore voilà peu infinies mais je me rendais de plus en plus compte qu'il tenait à peine dans le creux de ma main comparait à l'immensité de ce que le monde, le vrai, représentait. Tous ces nouveaux gens, ces populations, ces villes si bigarrées m'étaient en fin de compte inconnus. Voilà peu j'étais encore certain de nos valeurs et notre style de vie, de notre grande chevauchée, mais le doute m'envahissait de plus en plus conscient que nous étions visiblement en minorité, si peu face à ces gens. Pourtant mes vœux les plus chers étaient de les protéger, les connaissant ou non, de leur apporter la liberté. Hélas par moment j'avais l'impression que même eux se dressaient contre cette idée, effrayés à leur tour d'être libres et heureux. Je me sentais pourtant soutenu par Nobanion, son image vindicative, et pourtant rassurante, dressée à mes côtés.
Malgré cela j'étais perdu. Je ne savais où dirigeais mes pas, mes compagnons Enguerrand le premier semblaient partager ce sentiment et je ne pouvais l'en blâmer. Les miens m'avaient envoyé ici et j'avais lancé notre cohorte dans cette aventure à la recherche d'ennemis qui se faisaient de plus en plus lointain. Courrions-nous après des chimères, vers une fin qui n'apporterait rien. Je me sentais partagé comme tiraillé entre deux « moi » qui n'en étaient pas vraiment. Devrais-je écouter Chaca qui prônait de sage façon, malgré sa couardise latente, un repli ou le flamboyant Aragnel porté par Lathandre. J'avais toujours plus ou moins vu le soleil, cet astre figé dans notre ciel, comme la crinière chatoyante de notre guide et père Nobanion.
Je cachais mon désarroi montant à mes compagnons par grand renfort de courage, mais il nous faudrait sous peu trouver notre route. Que Nobanion m'entende et nous protège.
Discussions sur la route vers Channathgate...
Les six compagnons chevauchaient donc vers Channathgate,
certains perdus dans leurs rêveries, tel Ténaris, d'autres dans leurs
cogitations, tels Enguerrand et Chaka. Même infatiguable, la monture magique du
mage ne pouvait rivaliser en célérité avec les magnifiques chevaux des deux
membres de la Tribu du Lion. Chaka remarqua qu'il avait pris de la distance. Il
rattrapa les deux guerriers au petit galop, suivi par le frère Aragnel.
Chaka : Ecoutez, je suis persuadé que les gens du Swagdar ont conclu des
accords avec les gnolls et en savent bien plus sur la cité en ruines qu'ils ne
l'ont dit. Si les gnolls vous intéressent, c'est auprès de ces gens qu'il
faudrait creuser.
Ténaris : Je suis d'accord... Je pense plus à des accords tacites
commerciaux qu'à des accords de guerre. Le swagdar sont des opportunistes, pas
des belligérants.
Chaka (poursuivant) : Et pour le behir ? Vous avez réfléchi ? Je
comprends que cela ne vous intéresse pas. Je maintiens que sa mort aurait
constitué une excellente carte de visite auprès des guerriers du Swagdar...
Ténaris : Tu as raison là encore... Mais ne précipitons pas trop notre
passage dans la tombe (sourire). Il est puissant, bien que stupide, plus proche
d'une bête que d'un sorcier machiavélique... Il fait parti du décor en somme.
Aragnel : Mon frère, le fait que des pilleurs de cadavres nous aient
proposé de leur rapporter cette créature contre l'équipement des Lions morts
(paix à leur âme) ne signifie pas nécessairement que tuer cet animal apporte un
bienfait à la communauté...
Chaka (ton détaché) : Un bienfait à la communauté dites-vous... mmm...
compte tenu du fait que les hommes et le behir se partagent un même territoire,
son élimination ne saurait leur nuir... Mais c'est plutôt de réputation que je
parlais. A l'évidence, les pilleurs de cadavres proposaient ce marché pour nous
tester. J'en veux pour preuve leurs sourires imbéciles à ce moment-là de la
discussion. J'en conclus qu'ils avaient de cette épreuve une assez haute
opinion. Pour eux, le behir doit être l'un des adversaires les plus formidables
de la région, en dehors des dragons et du démon. Nous avons refusé leur
proposition et les avons défiés ouvertement ; et ils ont cédé. Leur amener la
tête de cette immonde créature nous vaudrait non plus seulement de la crainte,
mais également du respect, voire de l'admiration. N'êtes-vous pas d'accord ?
Sur ces bases nouvelles de rapports, une élévation de leur valeurs éthiques ne
serait d'ailleurs pas inenvisageable. Ne le croyez-vous pas ? C'est tout ce que
je voulais dire (ton plus cassant). Je ne compte pas insister davantage.
Pause.
Chaka : Pour le moment, je n'ai pas d'idée particulière sur ce que
pourrait désigner "Celui Qui Dort dans les Tunnels". Mais il faut y
réfléchir. Ce n'est pas le démon. Notez bien, compagnons, qu'un démon ne peut
venir sur ce plan que de deux manières : soit il est invoqué par un puissant
mage via l'utilisation de rituels de hauts niveaux, soit il emprunte un portail
de téléportation entre plans. Compte tenu du fait qu'aucun mage n'a pour
l'instant été mentionné, la deuxième option est la plus plausible. Soit le
portail est bidirectionnel, soit il est à sens unique. Dans le premier cas, si
le démon est encore là, cela signifie qu'il se plait sur Abeir-Toril et qu'il a
des projets...
Ténaris : Je n'ai pas plus de connaissances que cela sur les démons à
part celles, lacunaires, tirées des contes et légendes de mon peuple. Son
élimination (si possible...) ne pourrait être qu'un bien pour toi.
Chaka : Si vous parlez de hâter notre passage dans la tombe, mon cher
Ténaris, toute confrontation directe avec ce démon est le meilleur moyen. Je
pense donc qu'un combat n'est pas ce que vous avez à l'esprit... Il faut
négocier avec ce démon, notamment la récupération de mes compagnons, s'ils sont
encore en vie. Tel est mon conseil. L'albinos faisant partie du clan gnoll des
Portes des Crocs de Métal, mes compagnons doivent s'y trouver, selon toute
logique. Compte tenu de leur qualité, peut-être n'ont-ils pas encore été
dévorés...
Enguerrand écoutait d'une oreille distraite, geignant
quelque peu de l'inconfort des interminables voyages à cheval. Malgré cela, il
se disait qu'il avait eu de la chance. La chance que les Swagdariens n'ait pas
eu l'idée de le capturer après avoir démasqué son auguste filiation dans le but
d'une rançon. Voilà qui aurait été autrement plus inconfortable...
D'une endurance à l'adversité peu visible aux premiers abords, Enguerrand
sourit néanmoins sur sa relative bonne fortune avant de relever le menton :
Enguerrand: "Chaka, vos arguments concernant le cas du monstre... le béhir, n'est ce
pas?... sont convaincants et bien formulés. *souriant* Vous progressez dans la
forme de vos propos, c'est bien et prometteur. Bon, sur le fond je n'ai pas
d'avis. Ce que je sais, par contre, c'est que je n'ai aucune prédisposition
pour ces contrées arides alors les aberrations qui y résident ne me sont
d'aucune familiarité. Vous connaissez sans doute la maxime :"Il n'y a pas
de bon vent pour qui ne connaît pas son port"...
*se grattant la barbe naissante sous le menton"... En fait, j'aurais mieux
mes aises à Channathgate."
(Récit de Childebert Argenvrai, écrit en netherese)
Vingt-cinquième jour du mois de Mirtul, 639 DR, Swagdar, le Shaar méridional,
Faerun, Deuxième Âge de ce monde.
Dans la matinée du 24 Mirtul, nous atteignîmes les steppes dites du Swagdar. Le
Swagdar est une région plate du Shaar coincée entre les contreforts montagneux
du Nath à l'ouest, la forêt d'Almar (ou Amtar) à l'est, et les Monts Gnollwatch
au sud, qui forment la frontière naturelle avec le Dambrath. C'est une sorte
d'immense territoire désolé que se partagent quelques clans de brigands, de
hors-la-loi, et quelques créatures, vaguement monstrueuses, le plus souvent
solitaires.
Nous aperçûmes au loin de la poussière : une troupe de cavaliers galopait vers
nous à vive allure. De vulgaires brigands de la région, qui nous accostèrent et
nous apostrophèrent en des termes grossiers, exigeant de nous un droit de
passage exorbitant. Les Lions, fiers et droits, demeuraient méfiants et
hostiles. Enguerrand prit la parole et tenta d'éviter un conflit avec son
talent habituel de négociateur. Nous réunîmes la somme exigée et payâmes. C'est
alors que je vis l'expression du visage de Ténaris changer. Il regarda
nerveusement son compagnon à plusieurs reprises. Echangèrent-ils par un langage
de signes secret ? Je ne saurais l'affirmer. Mais les brigands durent s'en
apercevoir aussi. Ils se tenaient sur leur garde, leurs archers prêts à
décocher leurs flèches meurtières. Quant à moi, j'avais prudemment mis pied à
terre et, protégé par ma monture, incanté hâtivement un ou deux sorts d'abjuration,
anticipant le pire... Soudain, Ténaris interpella les brigands, les sommant sur
un ton sec et menaçant de lui expliquer la raison pour laquelle l'un d'entre
eux portait la ceinture de cuir d'un guerrier de la Tribu du Lion.
Consternation dans nos rangs... La tension était telle que les gouttes de sueur
perlaient à tous les fronts, à l'exception précisément de celui de Ténaris et
de celui de Tatbuyug. Devant une telle détermination, les brigands finirent pas
céder, incertains de remporter la victoire face à six aventuriers suspects...
Ils passèrent aux aveux : lors de leurs pérégrinations, ils étaient tombés, par
hasard, sur le lieu d'un combat entre humains et gnolls. Ils avaient pillé sans
vergogne les cadavres des guerriers humains. Telle était la loi du Swagdar...
Ils nous indiquèrent le lieu, un peu plus au sud. Finalement, nous les
laissâmes repartir. Ils s'enfuirent à l'est au triple galop. Nous n'eûmes point
de difficultés à retrouver le lieu du combat, aidés en cela par les vautours,
répérés à distance, qui se régalaient des chairs putrescentes des gnolls et des
humains morts depuis trois jours. Sept Lions, partiellement dévorés et pas
uniquement par les vautours ou les chacals, dix gnolls massacrés, et des
cadavres de chevaux, criblés de flèches. Des traces de gnolls, d'humains et de
chevaux partaient vers l'est, en direction de la forêt d'Amlar. Les barbares
blessés avaient dû être emmenés, de la viande fraiche pour la route... Les
extraordinaires talents de pisteur de Ténaris permirent aussi d'identifier les
traces d'une créature assez lourde, à pattes griffues. Peut-être un Vrock, ce
qui eût expliqué en partie la défaite des Lions. Nous décidâmes de suivre les
traces. En soirée, alors que nous nous interrogions sur le meilleur emplacement
pour monter un camp, nous fûmes attaqués par des Ankhegs, sorte de scarabés
géants, cuirassés, dotés d'énormes mandibules coupantes comme des rasoirs. Ils
émergèrent du sol sans prévenir. Les pattes de ma monture furent promptement
sectionnées. Projeté à terre, il s'en fallut de peu que je ne trépassasse. Par
tous les dieux ! Il faut des années et des années pour faire pour un mage
compétent ou un savant, mais quelques secondes d'inattention dans ces régions
hostiles suffisent à l'éminer définitivement...
Le 25 Mirtul fut riche en événements inattendus et en révélations. Dans la
matinée, nous fûmes survolés par un dragon bleu ! Etrange... La région n'était
pas désertique loin de là. Or ces créatures affectionnaient les environnements
sableux et les très hautes chaleurs. Nous arrivâmes à la lisière de la forêt
d'Amlar. Une discussion s'ensuivit. Nous jugeâmes préférable de ne pas nous
aventurer dans la forêt, connue et redoutée pour sa densité et la dangerosité
de sa flore et de sa faune, sans parler des gnolls et des elfes, qui partout
pouvaient nous tendre des embuscades mortelles. Nous longêames donc la lisière
de la forêt en direction du nord. Dans l'après-midi, nous parvînmes à une sorte
de plateau au centre duquel se trouvait un immense cratère. Autour du cratère
s'était organisé un campement gigantesque : des tentes multicolores, des
marchés à l'air libre, des femmes occupées à leurs activités, des enfants
courant partout, des cavaliers et des chariots allant et venant, etc. Et à
l'intérieur du cratère, sur les pentes, disposées selon plusieurs niveaux
circulaires concentriques, des habitations troglodytiques rudimentaires. Nous
détectâmes à plusieurs reprises un symbole peint sur les portes, sur les murs
ou sur les étendards : une tête de mort avec un bandeau sur l'oeil gauche.
J'avais suivi mes compagnons qui s'en trop hésiter s'étaient dirigés vers le
cratère et demandaient à parler au chef du clan. Deux intermédiaires nous
reçurent. J'admirai, quoiqu'un peu sceptique, la manière dont Enguerrand se
lança dans un discours complètement improvisé, se présentant comme l'envoyé
d'une certaine maison "tranchant", des forges "tranchant",
soucieuse de renouveler les termes d'un contrat de livraison d'armes... Les
faits rapportés et les arguments ne furent apparemment guère convaincants mais
eurent au moins le mérite d'aboutir au résultat escompté, puisque les deux
hommes, un peu dépassés, jugèrent plus prudent "d'en référer au
patron". On nous amena donc en face d'un individu appelé Damien, un homme
de forte carrure, aux cheveux mi-longs bruns, au visage buriné coutûré de
cicatrices, qui se montra plutôt amical et détendu. Enguerrand reprit son
discours improvisé, y ajoutant au passage de nouvelles suggestions, dont
certaines, du point de vue d'un citoyen de l'Empire, eussent pu passer pour de
la haute trahison, mais également, hélas, des incohérences, que le dénommé
Damien ne manqua pas de relever, prouvant par là-même qu'il était loin d'être
un sot. Nous comprîmes un peu plus tard que tout était joué depuis le début : Enguerrand,
fils de seigneur, avait manifestement sous-estimé sa popularité et l'un des
hommes de Damien l'avait reconnu assez vite et s'était empressé d'indiquer à
son supérieur la véritable identité de son interlocuteur. Une fois cet épisode
divertissant clos, la discussion put repartir sur de nouvelles bases bien plus
saines et bien plus sérieuses. Passons les détails. Nous apprîmes entre antres
choses que 300 gnolls s'étaient amassés dans une cité en ruines appelée
"Les Portes des Crocs de Métal" située au sud de la forêt d'Amlar,
sur les rives de la rivière Ambron. Ceci depuis quelques mois. Ces 300 gnolls
étaient bien plus forts que la moyenne. Ils ne venaient pas des Monts
Gnollwatch mais plutôt des Monts Wyrmbones. Comment s'étaient-ils retrouvés là et
pourquoi ? Mystère. L'un d'entre eux était albinos. On l'appelait avec crainte
le "coupeur de têtes". Mais le véritable chef était "Celui Qui
Dort dans les Tunnels".
Enfin d'intéressantes révélations ! Le gnoll albinos faisant partie des 300
gnolls, Voyvodin, Wyrven et Marty, s'ils n'ont pas déjà été dévorés, doivent se
trouver dans la cité. Il est probable que les barbares survivants de la Tribu
du Lion y soient également. Ces hommes du Swagdar en savent plus qu'ils ne
veulent bien l'admettre sur les gnolls et leurs agissements. Une négociation
avec les gnolls pourraient passer par eux. En échange d'informations sur
l'Empire et d'autres prisonniers, ils pourraient accepter de nous rendre nos
amis. Qui sait ? Je dois également me renseigner au plus vite sur cette cité en
ruines, sur le démon, réfléchir sur le sens de cette expression traduite :
"Celui Qui Dort dans les Tunnels". J'ai du travail !
Concernant mes autres soucis (et ils sont nombreux), j'envisage de me rendre en
Halruaa d'ici peu. Ce n'est pas loin ! J'y rencontrerai assurément des prêtres
de Mystra (divinité très présente dans ce pays) auprès de qui je pourrai puiser
soutien, conseil et reconfort. Avec un peu de chance, les temples d'Halruaa
entretiennent des contacts avec des temples dans le nord. Et des portails
existent entre eux. Prions que je ne me trompe pas.
Discussion entre Enguerrand et Dam, chef du Swagdar.
Enguerrand s’adresse à Dam, le chef des cavaliers du
Swagdar, à l’abri des oreilles indiscrètes :
« Dam.
Merci de prendre un instant pour un dernier échange. Il est vrai que nous
avons, ou plutôt que j'ai, mal commencé notre conversation hier.
Ce qui me fait revenir vers vous, c'est notamment ce que vous avez dit :
"j'ai deja eu des problèmes avec Baratheon Shieldheart". Ca pourrait
me surprendre mais non... Il s'avère que moi aussi. *sourire*
Là où je sais avoir affaire à quelqu'un d'intelligent, c'est que vous n'en avez
pas profité pour me garder et demander une rançon... »
DAM :
"Peut-être que l'idée de rançon ne m'était pas venue à l'idée sur le coup.
Et puis après tout, vous n'êtes pas encore parti."(sourire)
ENGUERRAND (lui rendant son sourire):
Mauvaise pioche, mon cher ! Pour mon grand frère "bien-aimé", mon
père pourrait se couper la main. Pour moi, c'est une autre histoire...
J'ai cru comprendre que bien que vous ayez une culture de mobilité, vous aimeriez
rester dans cet endroit.
Soyez assuré que votre installation ici ne sera mentionnée nulle part. »
DAM :
"Vous semblez découvrir que nous vivons dans un relative discrétion.
Bcp de gens savent que nous sommes là. Certains diront peut être le contraire.
Certains se plaindront. Nous serons utiles à d'autres. La vérité est au milieu.
Nous avons un rôle qui sert les intérêts des uns et des autres à un moment
donné."
ENGUERRAND :
« Je pense que nous pouvons être mutuellement bénéfique... Appelons ça du
commerce. Vendre, acheter, savoir où trouver ce que l'on cherche, y compris les
marchandises égarées... Je sais que vous me comprenez.
L'argent des Shieldheart n'est pas exclusivement issu d'héritages. Sans le
négoce, point de salut.
*petit sourire en posant un papier plié sur la table et gardant deux doigts
dessus*
Je vous ai noté le nom d'une taverne à Kormul où vous pourrez me contacter
discrètement pour organiser toute transactions utiles. Dans l'autre sens,
comment vous contactez?"
DAM :
"Nous pouvons commercer, en effet. Je me souviendrai de la taverne. De
votre coté, il y a un artisan bottier qui s'appelle Rinald. Si vous lui donnez
un message, il pourra le transmettre à mes gens."
ENGUERRAND après avoir trinqué, comme pour acter ce nouveau partenariat :
"Quand à ce qui nous a amené ici, je vais vous le précisez. J'investis sur
la tribu du Lion qui à certains égards sont un peu vos semblables. De fait,
j'aide mon ami en devenir, à retrouver les membres disparus de sa tribu.
Je n'ignore pas que vous gardez vos distances sur les agissements des gnolls et
je n'ai pas à me mêler de vos éventuels "accords".
Toutefois, vous qui les connaissez mieux que nous, sachez qu'il est important
que nous retrouvions ceux qui ne seraient pas encore morts. Les gnolls ont
également en captivité trois autres personnes dont deux elfes...
*Dam ne semble pas tressaillir à l’inexactitude glissée volontairement par
Enguerrand, à savoir qu’il y’a un seul elfes et non deux…*
A votre avis, leur libération est elle négociable?... *pause* Un service rendu
à vous-même, peut-être?
*Puis, toujours diplomate*
Vous le savez, dans l'affaire qui nous opposait à certains de vos hommes, nous
avons pu trouver une issue sans qu'il y'ait eu maille à partir. Tout ce qui
peut être résolu sans violence est préférable. La violence n'entraîne que des
rancoeurs, des envies de vengeance...
Pour ce qui est de ma curiosité pour les gnolls plus belliqueux qu'à
l'accoutumée, c'est surtout que je me fais du souci. Les routes reliant les
grandes villes deviennent dangereuses.
C'est mauvais pour le commerce et de fait, c'est mauvais pour moi, mais aussi
pour mes "amis" actuels ou futurs."
DAM :
« En ce qui concerne les gnolls, nous marchons sur des oeufs.
J'ai trouvé plutôt ironique de retourner le problème des humains en me servant
des gnolls. Mais quand à ce qui se passe dans la forêt, je n'ai aucune
contrôle. Ce n'est pas notre domaine.
Vous semblez dire qu’ils seraient une menace sérieuse? Je vais me
renseigner."
…
L’échange se conclura un peu plus tard, après qu’ils aient échangés quelques
précautions supplémentaires pour coder leurs futurs messages.
Malgré la demande d’Enguerrand, Dam ne développera pas sa curieuse remarque de
« retourner le problème des humains en se servant des gnolls ».
Enfin, en arrivant à Channathgate, Enguerrand fera livrer une caisse de vin à
Dam en bordure de leur territoire.
Discussion entre Enguerrand et Aragnel
ENGUERRAND :
"Aragnel. J'ai eu le loisir de repenser à votre homélie...
Je confesse ne pas bien vous connaitre, ni voulu le faire d'ailleurs, et dois
*pause* m'en excuser.
Je vous ai longtemps pris pour un opportuniste dont la bonne fortune était
d'avoir grandi au crochet des Shieldheart.
Aujourd'hui, je ne peux que constater votre courage à vous hisser par
vous-même.
Instruction... Empathie... J'admet qu'il y'a de feu ma mère en vous. Je
l'accepte à présent."
ARAGNEL :
"Vous n'avez pas besoin de vous excuser mon très cher Enguerrand, au
contraire c'est moi qui devrait me repentir de vous avoir donné une image si
sombre de moi-même. Moi qui ai si souvent prié Lathander d'apporter lumière et
chaleur à votre âme alors que j'étais cause de méfiance pour vous...vous m'en
voyez désolé...
Vous ne pouvez imaginer quelle est ma joie de voir une partie de mes prières à
Lathander exaucées.
Car en ce qui me concerne j'ai toujours su que vous aviez un coeur noble, comme
votre mère, et je n'en suis que plus chagriné quand je le vois assombri par de
lourds nuages.
Je pense d'ailleurs que ce n'est pas un hasard si c'est encore grâce à votre
mère que nous avons progressé chacun l'un vers l'autre. Où qu'elle soit, je
reste persuadé qu'elle continue à apporter chaleur et réconfort à ceux qui en
ont besoin.
Sachez en tout cas mon ami que je serai toujours disponible si vous voulez vous
ouvrir à quelqu'un ou si vous cherchez les rayons du Soleil pour vous aider à
chasser de noirs nuages..."
ENGUERRAND (sérieux) :
"Merci. Vraiment.
*pause*
J'aimerais que vous preniez soin de deux amis... Ténaris et Chaka. L'un et
l'autre ont perdu des gens qui leurs sont chers. Je me fais du souci pour eux
et je n'aimerais pas qu'ils aient des gestes désespérés.
Pour ce qui me concerne, j'ai plus d'inquiétude pour la frêle constitution de
ma personne. A vouloir identifier une menace très probable et retrouver des
guerriers disparus, je me suis retrouvé plongé dans un monde de violence pour
lequel je ne suis pas fait..."
ARAGNEL :
"Soyez sans crainte mon ami, je ne comptais de toute façon pas laisser nos
Frères Ténaris et Chaka seuls dans les ténèbres.
Notre nouvel ami Ténaris a perdu des êtres qui étaient comme des frères pour
lui et il semble se considérer en partie responsable de cette perte. De plus il
est dans un monde qui est étranger pour lui. C'est notre rôle de l'aider à se
sentir un peu moins étranger et un peu plus parmi des frères.
Quand à Chaka, il semble très perturbé et ne pas vouloir soulager son âme des
ténébres qui semblent peser sur elle. Seul Lathander sait pourquoi il ne veut,
ou ne peut, se confier. Quoi qu'il en soit, quand il pourra libérer son coeur
je serai là pour le soutenir.
Que vous pensiez à eux est tout à votre honneur et prouve, s'il était
nécessaire, la grandeur de votre âme. Quoi que vous en vouliez laisser
paraître, vous êtes plus proche de Lathander que beaucoup ici bas.
En ce qui vous concerne il est sain et naturel que vous soyez aussi inquiet
pour vous même. Qui ne le serais pas ?
Aucun être de lumière n'est réellement fait pour la violence mais sachez que si
cette menace que nous n'arrivons pas à cerner est bien réelle je serai, ainsi
que la bienveillance de Lathander, à vos côtés pour l'affronter."
ENGUERRAND (souriant avec tendresse)
"Il est trop tôt pour faire de moi un champion repoussant les forces du
mal. Ce qui me rassurera, c'est de savoir pouvoir compter sur les soins de
votre dieu à travers v... à travers toi. "
*Pause embarrassé*
Dégageant un peu le tissu de sa tunique, Enguerrand laisse découvrir le reflet
métallique d'une armure guère plus épaisse qu'un tissu.
"C'est Helène qui me l'a donné. Elle me protège un peu à chaque instant
mais ne saurait refermer mes blessures. *relevant la tête, songeur* Elle n'en a
jamais été capable...
Discussion entre Enguerrand et Ténaris.
Après quelques efforts laborieux pour amener sa monture
près de celle de Ténaris, quelque peu amusé de voir la peine du fils
Shieldheart à se faire obéir par son cheval, Enguerrand engage la conversation:
Enguerrand,
"Et bien, nous voici dans un embarras certain...
Bien que je ne vous connaisse que depuis peu, il ne m'a pas échappé combien
vous déploriez de ne pas retrouver les derniers membres disparus de votre
troupe.
De grâce, ne vous blâmez pas : votre énergie dans cette entreprise ne fait
aucun doute.
*pause*
Ne le répétez pas à Aragnel, je demeure persuadé qu'il vaut mieux allumer une
bougie que de maudire les ténèbres.
Ce court périple m'aura permis de vous rencontrer car sans cela, tout
"fils de chef" que nous sommes, nos mondes ne se serait sûrement
jamais croisés..."
Ténaris,
"Bien que mon père soit le chef de notre tribu, j'ai
d'abord été élevé en fils puis en homme et membre de notre clan avant toute
idée à prétendre à une quelconque succession... qui n'est qu’hypothétique.
Mais vous avez raison, bien que nous partagions les mêmes terres nos mondes
sont bien différents et je m'en rend compte de plus en plus.
Je sais que dans les jours à venir nous allons encore d'avantage nous enfoncer
dans ce qui est votre univers. J'ai vécu toute mon enfance sur des terres
regorgeant de dangers tous très différents... animaux, plantes et pièges... pas
un qui ne soient mortels. Bien que vos villes ne regorgent pas de ces dangers
je les crois pourtant bien plus fatales.
Nous avons tout deux des façons différentes de l'exprimer, mais nous tenons à
notre devoir et à ce qu'il représente au delà de quelques apparats et
privilèges. Celui de protéger ceux qui le doivent... bien que les critères
puissent varier.
Je ne vous cache pas que j'ai une certaines appréhension à demeurer au sein des
mus de vos citées, mais il va me falloir apprendre. Renoncer n'est pas une
option.
Nous savons maintenant qu'un mal grandit au sein de ces anciens ruines mais il
nous manque trop d'informations pour nous y aventurer. Bien que vous pensez
trop téméraire et même au delà, je sais qu'il est trop tôt pour cela. Je vous
sais à mène de récupérer bon nombres d'entre elles, mais je ne désire pas
rester oisif. Je chercherais de mon côté...
Et je sais que Nobanion nous guidera…
Discussion entre Enguerrand et Chaka.
Sur le chemin
conduisant les aventuriers vers Channathgate, Enguerrand chevauche un moment au
coté de Chaka et lui lâche avec froideur :
« Vous etes ridicule, vous savez, puis reprenant d'un large sourire amusé, ceci
dit, moi aussi... Aussi noble soit-il, mon séant souffre assurément autant que
le votre sur cette satanée monture. Témoins que nous sommes l'un l'autre de
notre infortune, nous voici liés, vous en conviendrez. De fait, je déclare que
nous pouvons nous défaire de ces vouvoiements, d'autant que je ne vois dans les
environs aucune digne cour qui justifie le maintien de cet usage.
CHAKA (souriant, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné) :
« Je vois un intérêt à conserver ce protocole, même dans les lieux les plus
incongrus ! Cela me rappelle ce que je vous dois ainsi que mon exacte position
sociale dans ce pays... Etranger, homme lettré certes, mais de basse
extraction. Soyez assuré, messire, que le vouvoiement ne m'empêche aucunement
d'éprouver pour vous une affection grandissante.
*Pause*
En ce moment, je ne rêve que d'un bon bain et d'un lit douillet ! En général,
je ne voyage en dehors des cités que lorsque j'y suis absolument contraint et
pour cause ! Dans ces contrées sauvages et hostiles, je me sens... une proie et
mesure à chaque instant mon extrême vulnérabilité. »
ENGUERRAND (goguenard) :
« Mmhh. Je vais vous décevoir : je n'ai pas de fouet sur moi pour vous frapper.
*puis songeur quelques instants*
Il y aura, j'en suis de plus en plus convaincu, matière à développer votre
"affection" à mon endroit. Nous ne raisonnerons pas de manière
comptable. Ce que je vous ai donné, j'aimerais ne pas avoir à vous l'enlevez.
J'attends de vous que vous restiez en vie et pour cela, votre curiosité
naturelle devra être doublée d'une grande prudence.
A mon contact, vous serez amené à croiser les gens influents de ce royaume...
Que vous soyez un étranger est une bonne chose, somme toute. D'aucuns
pourraient être tentés de vous soudoyer pour espionner les Shieldheart. Qu'à
cela ne tienne, nous déciderons de ce que nous révélerons. Laissez planer le
doute sur votre personne et votre fidélité.
Après tout, tout vous désigne comme un habile profiteur, assez malin pour vivre
fastueusement au crochet de Barathéon Shieldheart. *sourire*
J'attends de vous une acuité constante du monde qui nous entoure. D'ici à ce
que nous arrivions à Channathgate, je vais vous affranchir sur qui est qui et
qui fait quoi. »
CHAKA :
« Soit. Mais pour l'heure, puisque vous souhaitez que je sois franc, comme un
ami, souffrez que j'exprime à voix haute les tourments qui affectent ma
conscience. Je ne peux m'investir librement et pleinement dans mes nouvelle
fonctions lorsque je sais mes compagnons Voyvodin le tueur de dragons, Marty
l'âme pale, et Wyrven Ulondarr le champion de Myth Drannor, ainsi que les
barbares du Clan du Lion prisonniers de cette engeance immonde, quelque part
dans la forêt d'Amlar. Je ne peux pas accepter l'idée que ces héros pourrissent
dans des geôles sordides. Nul homme ne mérite pareil destin. Je n'agirais
d'ailleurs pas autrement si c'était vous qui étiez captif des hyènes et non
eux. Je suis prêt à tout pour les libérer.
*Durant ce temps, Enguerrand fais des cercles nonchalant avec son index tandis
que Chaka continue avec détermination*
Si les gnolls n'ont pas pour habitude de relâcher leurs proies, peut-être le
démon sera-t-il assez intelligent pour négocier leurs vies en échange d'une
forte rançon ? Ou alors devrais-je recruter des mercenaires et monter une
expédition ? Dans tous les cas, j'ai besoin de votre soutien. Seul, mes chances
de succès seraient bien moindres. Ce Dam, par exemple, si vous pouviez
l'approcher à nouveau, pourrait accepter d'agir comme intermédiaire auprès des
gnolls et du démon. Mais quel prix exigerait-il pour nous aider ? La
destruction du behir ? »
ENGUERRAND :
"N'en faites pas trop. Vous et moi savons que vous n'êtes pas un héros...
et que je n'en suis pas un non plus.
Malheureusement, vos amis vont devoir attendre.
Quand à Dam, je l'ai revu avant de partir de leur repaire. Bien qu'il soit au
courant que les gnolls sont dans la forêt d'Amlar et qu'ils ont su ne pas s'en
faire des ennemis, tout au plus font, ils font en sorte de ne pas les voir.
Le Dam n'a pas de vrais liens avec eux et donc aucun moyen de levier. Quand à
monter une expédition, c'est peine perdue puisque les autorités ne les
"voient" pas non plus.
Vos amis sont bien captifs, soit. Mais vous ne trouverez personne qui voudra se
lancer dans pareille entreprise.
Mes prérogatives de second fils ne me permettent pas de lever une armée. Et
quand bien même j'y sacrifiais une partie de mon patrimoine, les hommes que
nous aurions auraient tôt fait de détaler comme des lapins en constatant
combien ces gnolls-là sont autrement plus redoutables que d'accoutumée.
Il n'y a pas de miracle immédiat à attendre, vous le savez mais ne voulez pas
le reconnaître. Si vous voulez être absout de je ne sais quelle félonie pour
avoir sauvé votre peau au lieu de vous faire prendre comme vos... amis, voyez
ça avec Aragnel, il se fera un plaisir de soulager votre conscience.
*pause*
Désolé d'être peu charmant sur ce sujet mais j'ai besoin de votre intelligence.
N'y mettez jamais trop d'émotions : cela trouble la vue et fausse les
jugements."
CHAKA :
« Je vous remercie pour vos informations. J'avais imagine un plan où Dam aurait
pu avoir à jouer un rôle important. D'après ce que vous me dites, l'idée d'une
négociation par son intermédiaire est compromise. Mes amis devront attendre
encore un peu hélas.
*Pause puis reprenant un sourire en coin*
Toutefois, puis-je me permettre de vous faire remarquer que si je puis aisément
me ranger à votre froide et brillante analyse de la situation, il n'en sera pas
de même de Ténaris et Tatbuyug, sans parler d'Aragnel. Avez-vous l'intention de
les laisser vivre leur vie ? Que faites-vous des lions prisonniers ?
Ténaris et Tatbuyug ne sont pas moins attachés à leurs hommes que moi à mes
compagnons. Et je ne serais pas surpris qu'ils envisagent de monter une
expédition pour les sauver. Dans ce cas, vous et moi aurions à nous
positionner...
*Enguerrand à un sourire amusé tandis que Chaka redevient froid*
« Pour ce concerne votre dernière remarque, c'est une pique dont vous avez
l'art... Sachez qu'il m'arrive fréquemment de douter. L'épreuve est dure qui
m'est envoyée, malgré tout je mènerai ma mission à son terme... Abandonner pour
un temps mes compagnons à leur sort ne fut pas une décision facile à prendre.
Mais vous ne connaissez pas encore tous les enjeux. Peut-être vous en
révèlerai-je certains très bientôt.
*Pause*
Et maintenant, mon intelligence, pour ce qu'elle vaut, est à votre disposition,
messire. Vous désireriez, je crois, m'entretenir de qui est qui et qui fait
quoi. »
ENGUERRAND (détaché) :
"Comprenez moi bien. Je préjuge nullement de la bravoure de nos compagnons
par contre je ne fantasme pas sur leurs moyens. Imaginez-vous Aragnel lever une
armée de croyants? Combien de guerriers de la Tribu du Lion y'a t'il autour de
Ténaris?
Je ne critique pas votre attachement à vos amis, j'attire votre attention sur
l'équilibre des forces qui est tout, sauf équilibré.
*Enguerrand fronce les sourcils*
Méfiez-vous de la définition du mot "ami". Si il s'agit d'entendre
des mots plaisants confortant une vision obscurcie par l'émotion, je ne serais
pas celui-là.
Je vous veux eveillé en tout instant et doué de la même concentration que lors
de la pratique de votre Art.
Je vous en sais capable, votre potentiel est réel. Nous travaillerons la
maitrise de vos comportements et la lecture de ceux qui vous entourent. Y êtes
vous seulement disposé?
(Chaka répond par l’affirmative puis Enguerrand reprend, le regard intense)
Et vos mystérieux enjeux, combien de temps vous donnez vous pour les exprimer
alors qu'il vous en faut moins pour me demandez de mourir pour vos compagnons?"
CHAKA (rires) :
« Le plus difficile pour moi est de savoir pour où commencer. Je ne voudrais
pas vous étourdir par la somme d'informations ! Mmm...
Pause
Chaka reprend du même regard intense :
Avez-vous déjà entendu parler de la Roue du Temps, Enguerrand ?
ENGUERRAND (hilare en rectifiant) :
« Sire Enguerrand…
Chaka. Faites au plus simple, partez du principe que je ne sais rien. Mon
attention vous est acquise alors laissez tomber la rhétorique. Apprenez-moi
avec la volonté de me parler vrai."
CHAKA (rabattant lentement le capuchon de sa bure sur son
visage) : Pas ici.
"Si nous n'étions dans les plaines, je dirais que
vous me faites perdre mon temps."
Enguerrand claqua le flan de son cheval et rejoignit Klaus…
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