Ce qui est en italique doit être vérifier par le master, j'improvise un peu sur ce que j'ai compris du scénar... Un petit clin d'oeil à Corneille (ou Racine, je mélange toujours les deux) voire un honteux plagiat est caché dans ce texte... Ne me rappelant plus exactement le combat contre le Béhir, il n'est peut-être pas tout à fait conforme à la réalité.
Au creux de ces ténèbres, dans ce silence que déchire ma plume, je ne peux m'empêcher de frissonner. Mon regard, un instant, se perd sur les cadavres affalés contre le mur. Percés de ces branches gourmandes, déformés par la mort, souillés par le mal. Comment un être peut en arriver là ? Comment peut-on détruire son intégrité à ce point, laissant ses bas instincts prendre le dessus, cette bestialité, calculée, assumée...
Et je me souviens, oui je me souviens.
Le passage à Kormul, et les nouvelles, Agathe... Corps corrompu, âme de paladin humiliée. Qui a été éveillé du sommeil sans fin. Oh ma soeur d'âme, comment ont-ils pu oser?
La rumeur, portée par quelques chasseurs nous a mis sur la piste de tes profanateurs. Un Béhir, une immonde créature, semble avoir élu domicile près d'ici, accompagnée de quelques Gnolls. A cette nouvelle, je sais, je ressens, Lathender parle à travers de moi lorsque j'enjoins à Enguerrand de partir à la chasse. Pour protéger les paysans, certes mais aussi car dans ma tête une voix sait...
Accompagné de "l'imbécile", comme l'a surnommé Enguerand, Théodore, de quelques soldats et de nos montures, nous sommes partis. Au travers de la forêt les talents de pisteurs de Ténarys font leur ouvrage, nous menant de pistes en pistes, de sentiers en ruisseaux, d'arbres en clairières. Les oiseaux, effrayés, se terrent à notre passage, pressentant notre juste courroux. La procession est silencieuse, chacun plongé en son centre, remâchant les terribles nouvelles. Non seulement ils l'ont tués, mais en plus ils l'ont troublée en sa mort même. Dans mon esprit, je prie Lathender de me protéger d'un tel destin, de couvrir mon dernier repos de sa protection.
Puis soudain, semblant crever le sol, langoureux comme seuls savent l'être les félins, taillé de pierre, surgit devant nous le lion. Figé pour l'éternité dans ce calme repos par les tailleurs de pierre nains. Comment ont-ils réussi à lui donner cette majesté ? Cette expression qui défie le temps, les vents, le givre et même la chaleur de mon dieu. Comme immuable.
C'est là que nous conduit la piste, et je sens monter en moi l'adrénaline que j'affectionne tant. Ici, maintenant, je vais pouvoir expier, risquer ma vie, et peut-être faire taire le fracas. Je ne me suis même pas aperçut que mon épée a rejoins mon poing. Plus prudemment, presque silencieusement, nous nous approchons de la gueule ouverte de ce monstre de pierre, haut de dizaine de mètre. Ses yeux font deux fois ma taille, les escaliers nous invitent. Les ténèbres règnent en son coeur.
Hardi, Ténarys propose d'escalader, désabusé je le regarde, contemple mon armure, et lui signifie mon désaccord. Commençant une argutie dont nous avons le secret, nous sommes interrompus...
Un grondement, sourd, le bruit d'écaille qui frottent la pierre, le déplacement d'une masse, colossale. Et les piaillements Gnolls, dans les yeux du lion, sortant leurs arcs. Le temps n'est plus à la discussion. Le temps est au combat.
Lathender, protège nous. D'un coups d'éperon sec, je lance mon cheval au galop, lui imposant de grimper les escaliers, tout en priant Lathender de bénir ma lame. Je dois être devant, le Béhir... est là.
Bleu, électrique. Long de dix mètres...
Bondissant, semblant surgir du fond de la terre, le monstre rugissant trouble l'air, la terre même répond à ce cri formidable en gémissant.
Je sens sous ma main les crins de mon destrier se hérisser, il prend peur. La gueule ouverte, et le monstre redoutable vomi un éclair un électrique. Qui terrasse mon cheval. Et me projette trois mètres en avant.
Ténarys, n'écoutant que son courage, bondit à ma suite et d'un coups d'épée puissant inflige à la créature quelques blessures majeures. Suivi de près par Théodore qui frappe le monstre d'un coup d'épée. Enguerrand qui a usé de quelques sortilèges est aussi petit qu'un gnome dans le dos d'Aragnel et le presse de se joindre à nous. Aragnel, quant à lui, plasmodie à une distance respectueuse, ses paroles nous emplissent de courages. Puis n'écoutant que son courage, il se lance sus à la bète.
Les griffes en avant l'énorme créature se jette sur Ténarys, le blessant à plusieurs reprises, de ma place, je vois son oeil malsain se darder sur lui, mon cri s'étouffe dans ma gorge lorsque le Béhir le saisit à pleine gueule. La bète de droite à gauche balance la tête, n'arrachant rien de plus que quelques gémissements à Ténarys. Je me relève et fonce sur le reptile. Je n'arriverai que pour voir le reptile gober notre ami.
Plus tard viendront les pleurs Ténarys. Pour l'instant il est temps de te venger.
Enguerrand, leste, tente d'une acrobatie de se placer à la droite du monstre qui en profite pour lui assener un coup de griffe. Puis, encore un fois, il gronde et couvre Aragnel d'un flot d'électricité. Celui-ci réplique de deux coups de masses bien ajustés. Qui semblent sans effet.
Enfin, je suis au corps à corps, j'implore Lathender de me prêter sa force, et de châtier cet apôtre du mal. Et il me répond, mon coup de taille entaille la peau épaisse de la créature, le sang gicle à gros bouillons. Un coup d'estoc ensuite, et Enguerrand place encore un de ses coups vicieux dont il a le secret. Là, la créature, hurlant de rage et de douleur attrape Enguerrand à pleine gueule et l'avale.
Soudain, une lame semble transpercer le monstre de l'intérieur, et Ténarys se fraie un chemin à l'extérieur. Sous mon heaume, un sourire éclaire mon visage. Vite effacé par la force de la gueule du monstre qui me soulève à quatre mètres de haut. Je sens sa machoire se fermer sur mon armure, je la sens plier sous sa force. Et je sens le mal. A l'état pur, vicieux, sournois, puissant, parcourir mon corps, il tente d'arracher mon âme.
Aragnel frappe, et frappe encore. Théodore s'acharne. Puis Thénarys enfonce sa majestueuse épée dans le corps du monstre. Mon coeur est plus léger, mon bras, lui est lourd, lourd de la force de mes compagnons. Et j'abat le monstre d'un coups d'épée entre les yeux. Un coup dans lequel est réuni tout mon courroux, celui de mon dieu et leur amitié. Comme un tronc d'arbre, il s'abat dans un fracas assourdissant. De quelques coups d'épée nous libérons Enguerrand, mourrant. Avec Aragnel noud prions Lathender de le maintenir en vie.
Le monstre est terrassé. Les Gnolls décimés par les soldats. Et nous sommes tous vivants.
Mais le mal est ici, je le sens, un mal puissant, séculaire... Dont je n'imagine même pas la puissance.
Dernière modification le 25-04-2012 à 00:00:52
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