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Révélations, visions et recherches

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(Récit de Childebert Argenvrai, écrit en netherese)

Dixième jour du mois de Kythorn, 639 DR, Lhesper, le Shaar méridional, Faerun, Deuxième Âge de ce monde.

Nous arrivâmes à Lhesper le 9 Kythorn dans l'après-midi. Le frère Aragnel nous offrit l'hospitalité de son temple. Les nouvelles de la veille furent confirmées : les épousailles d'Oberyn Martell et d'Agathe Shiedheart seraient célébrées à la fin du mois à Lhesper. Elles donneraient lieu à une semaine de liesse, de fêtes, de tournois, animée par l'Empereur en personne ! Ce mariage, qui avait toutes les caractéristiques d'un mariage de raison et d'une alliance stratégique entre familles de second rang, précéderait celui de Théodore Shieldheart avec la fille Maerildarraine. Shieldheart casait ses rejetons avec une intelligence et une habileté difficilement soupçonnables chez un homme aussi inculte : il jouait bien !

Le lendemain, à l'aube, un étranger se présenta au temple. Il avait demandé à voir le prêtre Aragnel pour se confesser. Après l'avoir entendu en privé pendant quelques minutes, Aragnel nous convia, Ténaris et moi-même, à le recevoir ensemble, ce que nous fîmes. Il s'agissait d'un homme de forte carrure et de haute taille, la trentaine, en armure de plaques. Il portait une cape au dos de laquelle on pouvait voir un soleil rouge avec une larme, sans doute une variation du symbole religieux de Lathander. Son équipement de guerrier comportait essentiellement un lourd de marteau de guerre et un pavois. L'homme avait effectué un long voyage ; certaines pièces de la partie inférieure de son armure (genouillères, grèves et solerets) étaient crottées et/ou poussiéreuses, ainsi que l'extrêmité de sa cape. Il était mal rasé. Il s'appelait Aryon Martell, fils d'Erfan, de la maison Martell. Il était le frère cadet du futur époux d'Agathe et paladin de son état, dans un ordre affilié à l'Eglise de Lathander. Une excellente recrue potentielle pour compléter nos rangs, pensai-je.

Aryon était porteur d'une vision qu'il attribuait à Lathander et dont il souhaitait soumettre le contenu à un prêtre réputé de l'Empire, en l'occurence Aragnel, dans l'espoir que ce dernier l'aidât à en comprendre la signification. Voici le récit qu'il nous tint :

"Je me réveille en sueur. Dehors, la fureur et les cris. C'est la nuit. Je reconnais à ses hautes murailles et à ses monuments Lhesper, la capitale. Y règne le chaos et la mort. Les murs d'enceintes ont été percés, une partie des fortifications est tombée, de nombreux bâtiments sont détruits ou en flammes. Des hordes de hyènes se répandent partout dans les artères de la cité, massacrant tout sur leur passage, hommes, femmes mais aussi enfants. Dans les cieux, des créatures monstrueuses, semblables à de gigantesques vautours, projettent des boules de feu. L'odeur du sang et des corps tailladés, mutilés ou brulés me donne la nausée. Je contemple ce spectacle cauchemardesque sans pouvoir rien faire, je suis impuissant. Soudain, au milieu du tumulte, j'aperçois une enfant, innocente, fragile - elle est la graine de vie et d'espoir dans cet océan de souffrance. Je me précipite pour lui porter secours. Trop tard ! Des gnolls surgissent derrière elle, l'un d'eux décoche une flèche, avec un rictus cruel. L'enfant, touchée en plein coeur, s'écroule lentement en me lançant un étrange regard."

La vision du paladin confirmait dans une certaine mesure mes précédents propos. Mes compagnons commençaient à réaliser que j'avais dit vrai. Nous nous regardâmes consternés. Puis vint le moment où je révélai à Aragnel, Ténaris et à Aryon qui j'étais et le sens de ma mission. Je parlai pendant toute la matinée. Ils posèrent beaucoup de questions. J'allai plus loin que ce que j'avais dit à Enguerrand la veille. Je fournis notamment des informations sur Dydd, sur l'Enclave d'Emeraude et son Ministère des Vents, sur Illana la druidesse ; des détails sur le combat entre Dydd et Arshadalon (poème de Felevel la Verte), sur la chronologie telle qu'annoncée par la Prophétie ; également de précieux renseignements sur Angarath X, sur sa véritable identité (Gulthias Ashwands), sur le secret de sa longévité, sur la Légion Rouge, sur Syllion Ashwands son frère, le ministre des armées, sur Cassandre de Ménalk, le ministre des cultes, etc.

Des thèmes compliqués furent abordés : la question du Mal, le hasard, la nécessité, le libre arbitre... Je pris alors conscience d'un phénomène étrange : l'emprise sur les esprits de telles révélations était réelle, de nature à entrainer l'exaspération et la révolte - je le sentis notamment chez Ténaris ou Aryon - ou le sentiment de l'impuissance et la résignation : "puisque tout est écrit, que peut-on faire ?" C'était là une des difficultés majeures de ma mission en ce lieu et en ce temps : inciter les acteurs de l'époque à agir sans trop biaiser leurs décisions, se cantonner pour l'essentiel à un rôle de spectateur tout en influençant subtilement le cours des choses dans la direction qui me semblait la plus souhaitable : la destruction irrémédiable d'Arshadalon afin d'éviter que le dragon ne soit instrumentalisé (à son insu) par des puissances supérieures.

En fin de matinée, le temple reçut une autre visite, celle d'un érudit du nom de Monroe. Il se présenta comme un sympathisant des frères d'Oghma, mais ces derniers ne le connaissaient pas ; nous découvrîmes ultérieurement qu'il était plutôt affilié à l'Ordre de l'Ibis - une confrérie secrète d'intellectuels et de savants recensant (et s'intéressant à) des faits historiques peu connus ou volontairement passés sous silence. Il avait par je ne savais quel moyen eu vent de mes recherches sur Angarath X au temple d'Oghma de Kormul. Il souhaitait me rencontrer urgemment et laissa une adresse. On nous rapporta qu'il avait l'air tourmenté. Nous nous rendîmes à l'adresse dans l'après-midi : une petite maison sans prétention à l'écart des beaux quartiers. Le dénommé Monroe nous reçut dans une pièce sobrement meublée, poussiéreuse, et, sans attendre, se livra à de bien inquiétantes révélations : il enquêtait lui aussi sur la dynastie des Angarath depuis des années, avait été troublé, tout comme moi, du peu de documents relatifs à ce sujet dans l'Empire et des caractéristiques pour le moins étonnantes de l'arbre généalogique des empereurs depuis 451 DR. Il nous apprit qu'une organisation de sorciers maléfiques avait vu le jour sous Angarath III (ou IV), que cette organisation, appelée Cabale d'Ebène, avait pris un soin méticuleux à cacher un objet puissant dans les parties les plus souterraines de la capitale, c'est-à-dire sur les fondations élaborées jadis par les nains dorés du Grand Rift. Il nous montra quelques documents pour étayer ses propos, notamment une carte où il avait indiqué l'emplacement approximatif où se trouvait l'objet. Il projetait de monter une expédition en ce lieu pour le récupérer et cherchait des alliés. Alors qu'il parlait, d'une voix feutrée, visiblement mal à l'aise, le silence se fit. Nous n'entendîmes plus rien autour de nous. Une ombre furtive se glissa dans le dos de l'érudit et le poignarda avec une violence inouie. Monroe s'écroula tandis qu'Aragnel se précipitait pour lui porter secours et que nous tentions en vain de visualiser l'assassin. Quelques instants plus tard, les sons revinrent. Aryon nous cria qu'il venait de voir par la fenêtre une ombre fuir dans la rue et soulever une grille donnant sur les égouts. Il se rua vers la fenêtre, défonça une partie du mur, courut dans la rue, souleva à son tour la grille, et sauta dans les égouts, suivi de près par Ténaris. Pendant ce temps, Aragnel tentait de sauver Monroe qui finalement succomba non pas à ses blessures, mais victime de l'effet d'un poison virulent, non sans avoir murmuré quelques mots à l'oreille du prêtre : "Ordre de l'Ibis." Malgré leurs efforts, Ténaris et Aryon ne réussirent pas à retrouver la trace de l'assassin. Fouillant dans la sacoche de l'érudit, nous identifiâmes deux autres adresses et un nom : Morzul. L'une des adresses était un petit bureau d'études. Lorsqu'Aragnel s'y rendit, ce fut pour constater qu'il avait été précédé. Tout avait été retourné. L'autre adresse était située dans le quartier nain. Elle correspondait à l'atelier d'un artisan nain. Morzul était un nain assez âgé, marié, qui jadis organisa une ou deux expéditions dans les anciennes ruines naines sous la capitale, près de l'emplacement qu'avait indiqué sur sa carte Monroe. Sur l'insistance d'Aryon, homme par nature plein de fougue, nous décidâmes de monter une expédition vers les profondeurs dès le lendemain. Soucieux d'honorer la mémoire de l'érudit assassiné, Morzul accepta de nous accompagner et de nous servir de guide.

Derni?re modification le 27-02-2012 ? 13:50:11
"Va maitenant, écris ces choses
devant eux sur une tablette,
Et grave-les dans un livre,
afin qu'elles subsistent
dans les temps à venir,
Eternellement et à perpétuité..."
Esaïe, 30, 8.

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(Récit de Childebert Argenvrai, écrit en netherese)

Treizième jour du mois de Kythorn, 639 DR, Lhesper, le Shaar méridional, Faerun, Deuxième Âge de ce monde.

Aryon nous raconta un événement surprenant survenu pendant la nuit du 12 Kythorn. Il s'agissait d'une nouvelle vision. Voici le récit qu'il nous tint.

"Je m'étais assoupi quelque temps. Soudain, je sursautai. J'entendis une voix : "réveille toi..." Je scrutai la chambre pour chercher d'où cette voix venait. J'ouvris la porte, rien. Je regardai par la fenêtre, rien. Sous le lit ? Rien. Puis encore cette voix. Toute douce. Une voix d'enfant : "c'est moi, je suis là." Je commençais à trépigner. Puis j'eus une idée. Je fouillai dans mes affaires, dépliai une étoffe et sortis la garde de l'épée. Alors que je la brandissais, une lumière aveuglante jaillit dans la pièce. Peu après, je pus à nouveau voir. Mais je n'étais plus à Lhesper ! C'était un tout autre décor ! Il faisait jour et chaud, très chaud. Au loin, je voyais la mer. Je me trouvais dans dans un jardin, plus exactement une sorte de palmeraie, je le sais, car j'en ai déjà vu sur des fresques, des tapisseries ou des miniatures, chez moi, à Derlusk. Près de moi, une enfant était en train de jouer avec des pétales de fleur. Je la reconnus immédiatement, c'était la petite de ma première vision - enfant typée, à la peau mate, aux grands yeux sombres et aux cheveux brun foncé. Elle était joyeuse. J'essayai d'aller vers elle. Mais étrangement, je ne pus bouger. Je tentai de lui parler. Mais elle ne semblait pas m'entendre. Une voix puissante d'homme se fit entendre. Je ne compris pas la langue. Juste un nom, répété plusieurs fois, probablement celui de la petite : Gemma. Elle répondit. Elle ne semblait pas d'humeur. L'homme parla à nouveau, sur un ton impérieux. Gemma renonça et rentra dans la maison, sorte de palais de pierres blanches... Je me retrouvai dans ma chambre, en sueur, haletant, le souffle court... J'eus du mal à trouver de nouveau le sommeil mais fus finalement vaincu par l'épuisement..."

Mes recherches sur la garde de l'épée, prenant en compte cette nouvelle vision, donnèrent les résultats suivants : en émanait une faible magie, plus exactement une magie dormante. Je ne détectai aucune propriété particulière par le rituel mineur d'identification. S'il s'agissait d'un artefact unique, comme je le pensais, c'était parfaitement normal. Les runes gravées sur la garde étaient en réalité des lettres de l'alphabet Shoon, entrelacées, qui remisent dans l'ordre produirent un texte qui n'avait pas de sens. Je suspectai un message crypté, mais je ne pus briser le code. Il faudrait de la patience et de la sueur pour y parvenir. L'enfant des visions avait les caractéristiques physiques des Shoon. L'environnement de la vision ressemblait à n'importe quelle cité cotière de l'Empire Shoon. L'épée était problement une relique datant de l'époque de l'Empire Shoon, peut-être une épée sainte, dotée d'une volonté propre. Il n'était pas aberrant de postuler que Gemma, le nom de l'enfant, était aussi le nom de l'épée - les épées uniques avaient souvent un nom. Epée, visions, et culte (solaire) de Lathander étaient manifestement liés. L'absence de lame faisait penser à une épée de lumière (brillant blade). Un dernier point : si la Cabale d'Ebène - organisation secrète de sorciers fondée sous Angarath III - redoutait tant l'épée, au point de l'avoir cachée dans les profondeurs des souterrains de la cité, quelques 120 ans plus tôt, c'était vraisemblablement parce qu'elle représentait un danger pour le nouvel Empire, c'est-à-dire pour Angarath ou pour Arshadalon - comme l'avait également suggéré Monroe.

Mes recherches au temple d'Oghma de Kormul et au temple d'Oghma de Lhesper avaient été modérement fructueuses. On en jugera par ce qui suit.

1) Histoire de l'empire aux alentours de 600 DR dans le sud - conflits contre les gnolls
Très peu d?événements notables. Un nouveau roi moins belliqueux arrive dans le royaume du sud de Dambrath. Il s'agit de King Reinhar V
Les Gnolls font partie des peuplades hostiles du sauvage Shaar mais sans plus. On dit que certaines tribus Gnolls offrent leurs services comme mercenaires.
En plus des gnolls, il y a des géants des pierres et des géants des collines dans la montagne Gnollwatch. On dit qu?un dragon y aurait élu domicile.

2) Histoire de l'Enclave d'Emeraude dans la région - druides célèbres, interventions depuis 451 DR
L?Enclave aurait vu le jour en 374 du coté du Vilhon Reach. Ses préceptes sont :
Preserve nature in all its forms
Control human expansion
Recognize that nature encompasses more than just forests
Agree that magic should not be used for mass destruction
Warn against the use of magic on a grand scale for fear of unexpected side effects
Present a united front to the outside world.
Les membres suivent Eldath, Mielikki et Silvanus. Leurs principaux ennemis sont notamment les serviteurs de Talos et de Malar. A la tête de l'organisation se tient le Cercle des Anciens (il y en aurait 3). L?Enclave est divisée en Ministères liés chacun à un élément (Terre, Eau, Feu, Vent). Le plus actif dans le Shaar est le Ministère du Vent avec à sa tête une druidesse célèbre, Dydd Kojar. C?est une organisation très discrète, si bien que peu de traces de leurs actions existent et que leurs sympathisants ont les langues difficiles à délier.

3) Généalogie des Angarath depuis 451 DR - étude approfondie des successions dynastiques
Aussi étrange que cela puisse paraitre, cette lignée actuellement tenue par Angarath X est réglée comme du papier à musique. Chaque Angarath a un fils qui lui succède. La mère meurt ou disparait de la scène si bien que seules les figures masculines perdurent, parfois pas pour longtemps, tant le destin de la lignée semble funeste. En effet, les parents ou proches de la famille disparaissent à un rythme effréné. Aucune période de régence. Angarath X semble avoir un haut degré de paranoia et il est très rare de le voir en personne. Quand il a des allocutions un tant soi publiques, il est fréquent de le voir arriver masqué. Angarath X n'est pas marié et n'a pas de fils.

4) Culte d'Arshadalon depuis 481 DR - dogme, origine du schisme avec l'Eglise de Tiamat, conflits religieux, croisades
A l?origine, il semble qu?Ashardalon était un enfant de Tiamat. Il vénérait la déesse et agissait en son nom. Mais une de ses volontés (laquelle ?) aurait heurté le dragon qui a commencé à s?opposer à elle. Puis se rebeller et faire sédition. Sa soif de pouvoir et sa puissance l?ont même poussé à chérir le rêve de devenir lui-même une puissance... un dieu ? Il semble que l?Eglise d?Ashardalon soit plutôt exclusive : "soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous." D?où une succession de conflits et notamment avec les cultes maléfiques. Par contre, avec des cultes neutres ou même bons, guerriers ou marchands, cela passe souvent bien. Un conflit a aussi éclaté au c?ur de la caste des dragons quand Ashardalon a voulu "évangéliser" les Wyrmbones toujours avec sa ligne de conduite intransigeante : "avec moi ou contre moi !"

Mes recherches sur les Portes des Crocs de Métal se soldèrent par les informations suivantes : la cité en ruines est située à l'orée de la forêt d'Amtar, au sud-ouest, quelque part sur les rives de la rivière d'Ambron. On ignore qui l'a construite et quand. Mais les sources consultées, émanant d'un certain Senoj, un explorateur, aventurier et archéologue encore en vie, mentionnent que l'architecture fait penser au style "serpentin", ce qui n'est pas nécessairement absurde si l'on se souvient de l'influence considérable des races reptiliennes dans cette partie du continent (Empire de Serpentes, hommes-lézards du Rethild, Nagas d'Ilimar, antiques civilisations Sarrukhs de de Mhairsaulk et d'Okoth, etc.).

Je passai la fin de l'après-midi du 13 Kythorn dans la salle de l'académie de magie spécialement amenagée pour les rituels de scrutation magique. J'avais l'intention de concentrer mes efforts sur la localisation de la druidesse Illana avec l'espoir de recueillir des informations sur son état et de lui faire parvenir un message. Le rituel de scrutation exigeait une préparation longue et minutieuse : tracé de runes complexes sur le bord de l'imposant miroir utilisé comme support de la formation des images, préparation d'encens à base de mandragore, de coriandre, de céleri, de jusquiame noire et de ciguë, plantes totalement séchées et brûlées sur des braises rougeoyantes. Plongé dans les vapeurs odorantes et sous l'emprise de leurs principes, j'incantai pendant des heures, me concentrant sur la jeune femme. Finalement, une image d'abord floue puis de plus en plus précise se forma sur le miroir. Elle révélait qu'Illana vaquait à ses occupations, dans une petite cabane située au milieu d'une forêt qui ressemblait fort à n'importe quelle partie du Shaarwood. La druidesse n'avait pas été emmenée par les gnolls. C'était peut-être la preuve qu'il existait une sorte de pacte entre les gnolls et les protecteurs de la nature de ce pays. Par trois fois, j'essayai de faire parvenir à Illana un court message au travers du lien spirituel qui nous unissait le temps du rituel : "rencontrons-nous en un lieu choisi par vous." La troisième fois fut la bonne. Illana reçut le message et y répondit. Elle redoutait une telle rencontre et ne proposa ni date, ni lieu. Elle ne me facilitait pas la tâche. Mais j'étais résolu à la revoir et à l'interroger sur Dydd et sur l'Enclave.

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"Va maitenant, écris ces choses
devant eux sur une tablette,
Et grave-les dans un livre,
afin qu'elles subsistent
dans les temps à venir,
Eternellement et à perpétuité..."
Esaïe, 30, 8.

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(Récit de Childebert Argenvrai, écrit en netherese)

Quatorzième jour du mois de Kythorn, 639 DR, Lhesper, le Shaar méridional, Faerun, Deuxième Âge de ce monde.

Je passai la plus grande partie de l'après-midi du 14 Kythorn dans la salle de l'académie de magie spécialement amenagée pour les rituels de scrutation magique. J'avais l'intention de concentrer tous mes efforts sur la localisation de mes compagnons avec l'espoir de recueillir des informations sur leur état et de leur faire parvenir un message. Le rituel de scrutation exigeait une préparation longue et minutieuse : tracé de runes complexes sur le bord de l'imposant miroir utilisé comme support de la formation des images, préparation d'encens à base de mandragore, de coriandre, de céleri, de jusquiame noire et de ciguë, plantes totalement séchées et brûlées sur des braises rougeoyantes. Plongé dans les vapeurs odorantes et sous l'emprise de leurs principes, j'incantai pendant des heures, me concentrant d'abord sur Marty. Au terme de l'incantation, aucune image n'apparut. Je continuai le rituel sur la personne de Wyrven. Sans plus de succès. Tandis que mes forces s'amenuisaient, je focalisai mes dernières ressources spirituelles sur Voyvodin. Et le rituel opéra enfin ! Une image d'abord floue puis de plus en plus précise se forma sur le miroir. Voyvodin était cloué sur une large croix. Son poitrail puissant était zebré de traces de coups de fouet. Son visage, ses poignets et ses jambes étaient ensanglantés. La netteté de l'image laissait à désirer en dehors de ce premier plan. Mais j'identifiai au loin deux soleils pâles dans un ciel sombre qui n'avait rien de naturel. Autour de la croix, le décor semblait étonnamment minéral, stérile. Je ne reconnus aucune partie des royaumes. Cela ressemblait plutôt à un décor de cauchemar, du genre de celui où l'avatar de Cyrik nous avait attirés avant de nous détruire. Voyvodin se trouvait-il dans les plans inférieurs ? L'image, instable, commença à s'estomper. Je me hâtai de lui envoyer un court message d'espoir et de reconfort. Il dut le recevoir car il releva très lentement la tête murmurant ces quelques mots : "finissez-en...". Aussi mal en point fût-il, il résistait. Cet homme jamais ne plierait devant quiconque... L'image disparut. Rassemblant mes affaires, je quittai la salle, totalement épuisé.

Caius est mort de manière certaine, je l'ai vu tomber ; Wyrven et Marty ont probablement succombé des suites de leurs blessures ; et Voyvodin, souffrant le martyr quelque part dans un autre monde, résiste encore par la seule force de sa volonté, mais pour combien de temps ? Je suis donc le seul survivant. Compte tenu des dangers à venir, de mon état présent et de ma frêle constitution, j'ai jugé prudent de délivrer des messages essentiels autour de moi : comprenne qui pourra. Maintenant, même si je meurs, d'autres pourront reprendre le flambeau et continuer la quête...

Derni?re modification le 23-02-2012 ? 12:03:18
"Va maitenant, écris ces choses
devant eux sur une tablette,
Et grave-les dans un livre,
afin qu'elles subsistent
dans les temps à venir,
Eternellement et à perpétuité..."
Esaïe, 30, 8.
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