La Quête des Origines - Back to 640 !!!


Sauver une âme... En perdre une autre.

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Le cas de Tatbuyug est préoccupant. Aragnel nous a rejoint et il faudra plusieurs efforts conjoints des jeteurs de sorts pour dissiper provisoirement, à ce que j'ai compris, le contrôle que subis le vétéran des steppes. Plus troublant encore, sa nature profonde aurait changé... Les convictions -désuètes- des gens des plaines, à savoir le libre arbitre, le partage communautaire et autres inepties égalitaires avaient cédés la place dans son esprit à une vision sombre et un dédain manifeste de son prochain. Rien à voir avec le détachement édifiant du mage noir, dont la maladresse peut être imputable a des périples inconcevables le plaçant à la limite de la folie... Non, quelque chose de vraiment malsain. Le genre qui suffirait à le designer ennemi du bras armé de Lathander, mon cousin par alliance, Aryon Martell.
Notre maigre assemblée soudée par le poids de nos responsabilités vis à vis du royaume et du peuple ne peut souffrir le départ de Tenaris, qui brûle d'élucider ce qui se trame chez les siens. Aragnel parviendra à convaincre le grand prêtre local de Chauntéa d'entendre nos requêtes et notre besoin d'aide pour âme de Tatbuyug. A l'écart de Channathgate, dans une clairière paisible, les efforts conjugués des fervents adorateurs de Chauntea, Lathander et via représenté par Tenaris, finissent après des psaumes interminables par ramener le guerrier des plaines a ses prédispositions morales précédentes. Dommage qu'ils n'aient rien fait pour son caractère de vieux teigneux...

"...car il n'est pas vrai que les années produisent des sages, elles ne produisent que des vieillards." (Henry Fonda dans la lettre faussement posthume / Mon nom est Personne)

La tribu du Lion n'échappe pas aux malversations. Tatbuyug, désormais maitre de lui-même, nous décrit un Stilicon méconnaissable. Bien qu'étant un personnage influent, le père de Tenaris exige un rassemblement massif des clans sous ses ordres, ce qui est contraire aux usages de ce peuple...

Sûrs de l'intégrité du prêtre de Chauntea dont nous voyons les bonnes ?uvres et qui nous a cédé à un prix dérisoire une baguette magique de soin, nous partageons avec lui le décès du hiérophante, ce qui le choque réellement. Ce prêtre ayant quelques connexions avec l'Enclave d'Emeraude, nous décidons de lui révéler une partie de ce que nous savons.
Une chance pour lui que Chaka soit déjà parti, sinon je suis certain que le moine noir l'aurait passé sur le grill sans relâche. Il semble que nous tenons là notre premier allié de marque. Il rapportera à l'Enclave notre souhait de les entretenir et nous tiendra informé via les moyens magiques de communication distante. Tenaris l'informe a regret du risque qu'il encoure désormais d'être dans la confidence, ce qui entraine quelques échanges en privé avec Aryon qui déplore que le prêtre soit déjà devant le fait accompli quand on l'informe du péril. Au risque de le décevoir, j'objecte sans tact au chevalier qu'en tant que prêtre investi de responsabilités, c'eu été perte de temps que de lui demander s'il était près à risquer sa propre vie pour protéger ses ouailles. Même si je suis convaincu qu'être obligeant n'est jamais inutile pour mettre ses interlocuteurs en avance, mon intervention est dans le but qu'Aryon n'est pas d'accrochage déontologique avec le fils de Stilicon. Le moment est peu opportun car celui-ci, même déboussolé par les troubles que traverse sa tribu, n'en est pas moins d'un idéalisme parfois inflexible. Ces deux là sont plus semblables qu'ils le pensent : l'un met juste plus de forme que l'autre mais ils ne sont pas moins intimement convaincu de leur perception de ce qui est juste.
Pendant qu'Aragnel prend le relais pour promouvoir la concorde universelle -sic-, j'enjoins le prêtre de Chauntea à ne pas rapporter ce qu'il vient d'apprendre au ministre des cultes ou autres notables influents. Mes compagnons relaient cette nécessité d'être extrêmement prudent. Nos arguments, que ce soit la présence de change-formes et la conviction d'une ou plusieurs éminences grises tapies dans l'ombre portent leurs fruits. Heureusement, un prêtre de son rang semble capable de discerner le vrai du faux...

Tatbuyug va retourner dans les steppes pour s'opposer, à sa façon, aux man?uvres de Stilicon, si tant est que celui-ci est toujours lui-même. C'est un déchirement pour Tenaris de ne pas accompagner le guerrier mais nous devons continuer nos actions, creuser chaque piste. De son coté, un homme de la trempe de Tatbuyug ne semble pas du genre à se faire piéger deux fois. Son aura parmi ce peuple devrait lui permettre d'être entendu, de trouver des appuis. Nous assurons Tenaris de l'accompagner des que possible parmi les siens.
Moins prompt à faire des promesses que mes camarades, j'espère que Tatbuyug saura rétablir l'ordre dans les tribus sans notre concours... Si ça devait dégénérer, je ne donne pas cher de ma peau, loin de la civilisation.

Notre objectif prochain est celui de nous rapprocher des nains, en s?en faisant d?abord apprécié en leur rendant un fier service. Mais cela devra attendre. Nous arrivons à Kormul, où sans le savoir, un évènement innommable a eu lieu. La population me reconnaît et semble effaré en me regardant. Pourtant habitué à décrypter les expressions de mes contemporains, lire autant de doutes, de mélange d?effroi et de peine dans ces regards me laisse sans voix.
Alors j?envisage le pire. Je dis à mes compagnons que voilà le moment où je tombe dans le piège, imaginant une omerta pseudo légale contre moi pour meurtre. La justice n?est pas de ce monde et des personnes hauts placés peuvent très bien fabriquer de bonnes raisons de faire tomber quelqu?un.
Nous voilà dans l?enceinte de notre château. Aucun représentant du ministre de la justice? Ce n?est donc pas de moi dont il s?agit.
Alors, que s?est-il passé ?

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J?intercepte un garde mais cet idiot bégaie. Les regards confus de nos gens convergent vers les appartements. Je presse le pas et découvre dans la grande salle mon père assis dans son large fauteuil, au bout de la table. Il se tient la tête entre les mains. Devant lui, un drap recouvre ce qui est vraisemblablement un corps de petite taille. Par terre, son épée, celle qu?il n?a pourtant pas tiré du fourreau depuis bien longtemps, taché d?un rouge carmin et de lambeaux de chair putride.
Je m?approche, soulève le drap et découvre l?impensable : le corps d?Agathe figé dans une posture crispée et à coté, sa tête, dans une expression effrayante et grimaçante, lèvres retroussées et yeux révulsés.
Derrière moi, Chaka ne dit mot mais les traits de son visage hermétique révèle sa complète surprise, à l?instar des mes autres compagnons. Aryon pose sa main sur mon épaule. Un voile sombre passe sur le visage de Ténaris qui rejoint la porte après avoir fait un signe de tête à mes autres compagnons. Aragnel sort le dernier après avoir dit « Nous sommes à vos cotés ».

Secouant Barathéon, j?apprend ce qui c?est passé : descendu à la crypte se recueillir devant le corps d?Agathe, celle-ci s?est levée et l?a attaquée. Obligé de défendre sa vie face à une créature qui n?était plus sa fille et qui refusait de lâcher prise, il fut contraint de lui couper la tête.
Je regarde à nouveau le corps. Non, ce n?est plus ma s?ur. Agathe a les doigts délicats, les mains douces et les poignets fins. Ces mains-là sont figées dans une position rappelant des serres si ce n?est des doigts recroquevillés dans le mauvais sens et ces ongles blancs sont désormais bruns et cassés pour certains.
Le mal est fait.
Mon père est livide comme si il avait « vraiment » tué Agathe. Quelle ironie, moi qui avais imaginé que tôt ou tard, j?aurais l?occasion de le placer face à ses responsabilités pour avoir jeté ma s?ur dans les bras d?Obéryn, sinistrement surnommé la Vipère. Pas que j?envisageais tirer quelconque satisfaction à le malmener? bien que soit somme toute le mode d?éducation qu?il m?a transmis. En l?état, ce ne sera plus nécessaire.
Je sors, laissant mon père seul avec ses doutes et retrouve dehors mes compagnons. J?envois Aragnel vers Barathéon qui le trouvera sûrement plus digne d?épancher sa détresse. Aryon dont les yeux sont rouges de peine mais aussi de colère contre cette ignominie du malin me regarde avec empathie. Ténaris me dit que je devrais passer du temps avec mon père et que nos devoirs divers attendrons le temps qu?il faut. Chaka interroge le personnel.
J?affiche une expression hermétique. Un tour d?horizon me rappelle le désordre ambiant. Moi présent, cela n?est pas acceptable. Je somme les servantes de se remettre aux travails, les palefreniers d?emmener nos montures et d?en prendre soin et fais venir le maitre d?armes et le vieil intendant. Je les juge responsable de la trainée de poudre qui se répand dans la ville et les somme de dédire les ragots qui enflent. La vérité?
« Notez ! La vérité est que les soldats se seront trompés. Ce n?est pas Agathe qui s?est relevé d?entre les morts. C?est? C?est une créature impie qui était venue voler la dépouille de la jeune sainte, dont la bonté d?âme et la compassion sont une bénédiction pour Kormul, même par delà la mort. Ce monstre était tapi dans l?ombre et n?avait jamais digéré d?avoir été mis en fuite par notre auguste ancêtre, Bron Shieldheart dit Le Purificateur. Notre bon sire a défait en combat singulier la créature et sépara la tête de son corps. Est-ce bien clair ?»
Sans perdre davantage de temps, cette version sort rapidement de l?enceinte de notre château pour être relayé dans les tavernes et les lavandières. Plus fantasque est un récit, plus les hommes veulent le tenir pour vrai, comme si cela amenait de la féérie dans leurs vies étriquées.

Je fais envoyer un message à Théodore pour qu?il rentre d?urgence de Lhesper où il était retourné représenter les Shieldheart quelques jours car demeurer présent à la Cour est nécessaire, son union programmée avec Hamat Maerildarraine ne doit pas faire l?objet de doutes et de commérages.

Nos investigations n?apportent pas grand chose. Celui ou ceux qui sont derrière ce maléfice ont des moyens conséquents pour s?être glissé dans la crypte pour atteindre Agathe, à moins que cela ait été « programmé » au moment de sa mort. Je souhaite que cette seconde hypothèse ne soit pas avérée car cela signifierait que nous avons affaire à bien plus intelligent que nous. Nous devons redoubler de prudence, péché d?orgueil pourrait nous être fatal.

Un peu plus tard, le château a retrouvé son rythme même si il aura fallu menacer de licenciement quelques servantes pleurnicheuses. Il n?y a guère que de mes compagnons que j?accepte des élans de compassion. Peut-être pensent-ils que je me drape d?illusion dans mon rang et mes fonctions au lieu de réfouler l?émotion suscitée par cet outrage. Oui, j?ai peur mais personne n?en saura rien. Comme le disait Aryon à Ténaris lors de leur échange houleux d?il y?a quelques jours, les nobles prennent les décisions car le peuple en est incapable. Le devoir d?un dirigeant, qu?il soit chef de guerre devant ses soldats, prêtre devant ses ouailles ou berger conduisant ses moutons est de demeurer debout qu?il vente, qu?il neige ou qu?il pleuve.

Je ne pourrais pas m?attarder au château car nous devons continuer de nous mobiliser et tout faire pour empêcher la catastrophe annoncée pour Lhesper et ses funestes conséquences pour le royaume. Je rejoins donc mon père pour le remettre dans son rôle de chef au plus vite. Aragnel me voyant arrivé me cède la place et en me croisant s?abstient de me servir quelques mots. Que pourrais-t?il me dire, d?ailleurs ? De « voir la Lumière par delà les Ténèbres » ? Regardant mon père, pathétique en cet instant, le seul précepte religieux qui me vient en tête et dont je ne sais plus s?il revient à Lathander ou Chauntéa est que « l?on récolte ce qu?on a semé ». Ces mots me viennent mais je ne les prononce pas.

Une fois la porte close, à l?abri des regards, je m?assois près de lui posant ma main sur la sienne sans vraiment savoir pourquoi. Un peu plus tard, je sens la chaleur de son étreinte.
« Chhhhh? Je suis là. », dis-je à voix basse.
Là. Pour quelle obscure raison d?ailleurs sommes nous toujours là? Hélène et Agathe devraient être vivantes et lui et moi devrions être morts. Ignorant sa barbe humide contre ma joue, je regarde les fauteuils vides.
Je revois ma mère, calme et douce. Je revois ma s?ur, innocente et réveuse.




Me tenant ensuite près de lui, je lui dit que je découvrirais notre ennemi qu?aucune lois ni aucune force ne saurait protéger. Il parle de guerre mais je le contredis.

« Ce n?est pas une guerre, nous ne sommes pas sur un champ de bataille, nos adversaires n?ont hissé aucune bannière. Les trouver coûtera des vies et il me faudra de l?or pour délier les langues et mener à bien?
- Oui ! Venges-nous !
- Se venger n?est pas une réponse. Ils seront punis. »


La surprise se lit sur ses yeux. Ces mots ne devraient pas te surprendre après tout. Père?

« Oui... Prends tout l?argent dont tu auras besoin. Fais ce qu?il faut.
-Bien. Mais ce n?est pas tout. Il faut arrêter les secrets et me dire le pourquoi de cette alliance avec Oberyn Martell à moins que je doive l?apprendre de Théodore ?
-Théodore? Oui, tu dois savoir. C?est à Théodore de t?en parler, je vais lui dire de le faire.
- D?accord. Plus de secrets ? »


Il acquiesce du chef tandis je rejoins la porte et m?arrête juste avant de sortir. Une dernière chose?

« Veux-tu qu?Aragnel revienne ?
- Non. Je veux mes fils. »


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Je retrouve Klaus en privé dans mon bureau pour me faire son rapport sur le voisinage de l?ambassade Martell de Lhesper. Personne n?a rien vu. Cela pourrait suffire mais non. Le plus important est pourquoi ceux qui auraient pu voir étaient absents. Cela nous amène à un nom.

Nous avons confirmation, via pigeon voyageur, que Thédore revient à Kormul à brides abattues. Kormul a retrouvé son calme et l?horrible rumeur a cédé la place au récit du courage de Barathéon Shieldheart.

Plus tard, je confie à Ténaris toute l?ironie qu?il y?a dans le fait que la mort de ma s?ur me fasse me rapprocher de mon père. A sa stupéfaction, je l?interroge sur l?arbre qu?il m?avait mystérieusement indiqué à sa première venue dans nos murs. En fait, ses liens avec les mystères de la Nature lui permettent de délivrer un message, pour peu que l?on vienne le recueillir à l?endroit désigné, en l?occurrence ce chêne, par exemple.

Dans la soirée, je suis rejoins par Aryon à la crypte où le corps d?Agathe a été replacé avec précaution et discrétion. L?intégrité et la droiture de cet homme me fait parfois douter de son appartenance à la famille Martell. Je ne suis donc pas le seul à dénoter dans sa famille. Curieux endroit pour se confier, mais nous le faisons naturellement comme si nous savions déjà que nous pouvons le faire. Nous parlons d?Hélène de Maupertuis et d?Agathe. Je lui narre comment adolescente, elle s?était mis en tête d?apprendre la voix des armes pour, disait-elle en riant, « me protéger ». C?était à moi de la protéger, elle était ma cadette. Aryon me répond qu?il est sur que le faisais et me rappelle que je viens de le refaire, même après sa mort, en protégeant son honneur.
Il me revient en mémoire l?anneau d?apparence anodine de Tatbuyug qui contenait le puissant maléfice qui avait perverti son âme, avant que les prières à l?unisson en aient eu raison. Je demande au paladin si il sent le mal sur Agathe, plus particulièrement sur le pendentif que lui avait donné notre mère, pendentif qui devait la protéger. Des reliques de notre famille Maupertuis qu?Hélène avait soustrait aux ventes de Barathéon pour renflouer les caisses, j?avais eu l?armure invisible, Ma soeur le collier.
Aryon me confirme que les objets sont bien exempts de perversion. L?idée m?avait effleuré l?esprit un moment mais elle m?apparaît maintenant comme une évidence. Je prends le collier, le passe à mon cou, en embrasse le pendentif et le glisse sous ma tunique. Les preuves que je suis aussi un Maupertuis sont maigres et mes actes n?y contribuent guère. D?une certaine façon, c?est comme si j?avais envie de croire Aragnel. Croire qu?Hélène et Agathe demeurent vivantes à travers moi.

Plus tard, nous apprenons que des gnolls et une créature rappelant celle décrite comme occupant une grotte près du camp Swagdarien auraient été aperçus dans les environs de Kormul, causant des désordres. Cela est risqué mais nous décidons de nous occuper. Les connaissances de Chaka sur les aberrations monstrueuses ne sont pas rassurantes et semblent d?ailleurs avoir raison de son courage.

Quand Théodore arrive enfin, je lui explique ce qui s?est passé durant son absence. Il réagit assez mal, rien d?étonnant chez mon frère, il est de la race de ceux qui ne savent que parler très fort pour avoir raison. Je l?envois voir notre père et lui propose aussi de se joindre à nous ensuite car le responsable pourrait être parmi les fauteurs de trouble.

Nous partons une heure plus tard, accompagné d?une escouade de soldats que dirigera Théodore. Je désigne le chêne à Klaus et lui ordonne d?interdire au versatile mage de quitter le château. Qui sait ce que nous découvrirons?

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